ISLAM DABBAS

ISLAM DABBAS

Profession
Étudiant
Disparu·e depuis
07/22/2011
Vu·e pour la dernière fois
prison de Saidnaya

Étudiant et militant politique, Islam Dabbas vivait à Daraya. Lors de son arrestation le 22 juillet 2011, il organisait et menait des manifestations pacifiques dans son quartier. Selon son cousin, qui a été arrêté en même temps que lui et libéré deux mois plus tard, tous deux ont été emmenés par des membres du Service de renseignement de l’armée de l’air.

En 2018, la famille d'Islam a appris qu'il était mort à la prison de Saidnaya en Décembre 2013.

Récit complet

Étudiant et militant politique, Islam Dabbas vivait à Daraya. Lors de son arrestation le 22 juillet 2011, il organisait et menait des manifestations pacifiques dans son quartier.

Selon son cousin, qui a été arrêté en même temps que lui et libéré deux mois plus tard, tous deux ont été emmenés par des membres du Service de renseignement de l’armée de l’air. Islam a été transféré plusieurs mois après d’un centre géré par ce service à la prison de Saidnaya, où sa famille a pu lui rendre visite deux fois, en juin et en novembre 2012. Depuis, sa famille a adressé plusieurs demandes de visite à la direction, mais celle-ci a répondu à plusieurs reprises qu’Islam n’était plus détenu dans cette prison et qu’elle ne savait pas où il se trouvait.

Avant son arrestation, Islam était étudiant en architecture. Un proche l’a décrit comme intelligent, jovial et toujours calme sous la pression. « Il me parlait de ses études et me racontait ce qui se passait dans les manifestations. Nous parlions pendant des heures », a-t-il déclaré. Le père d’Islam, qui a aussi participé aux manifestations pacifiques de Daraya, avait été arrêté 20 jours avant son fils et purge actuellement une peine de 15 ans à la prison d’Adra pour « incitation au terrorisme ».

Le frère d’Islam, Abdul Rahman, a expliqué combien sa famille avait été chamboulée par ces événements:

Notre famille a été détruite. Il faut comprendre : Islam a disparu juste après l’arrestation de mon père. D’un seul coup, notre foyer a perdu deux membres débordant de vitalité. La maison paraissait vide. Ma mère a arrêté de cuisiner. Nous n’avions plus l’impression d’être chez nous.