NASSER SABER BONDEK

NASSER SABER BONDEK

Profession
employé du ministère de l’Information
Disparu·e depuis
02/17/2014
Vu·e pour la dernière fois
section 227 du Service de renseignement militaire

Nasser Saber Bondek, employé du ministère de l’Information et militant humanitaire qui aidait les personnes déplacées, a été arrêté le 17 février 2014 à son domicile de Sahnaya, dans la banlieue de Damas.

Récit complet

Nasser Saber Bondek, employé du ministère de l’Information et militant humanitaire qui aidait les personnes déplacées, a été arrêté le 17 février 2014 à son domicile de Sahnaya, dans la banlieue de Damas. Jihan Amin, avocate spécialisée dans la défense des droits humains arrêtée lors de la même opération des forces de sécurité dans le quartier et libérée en avril 2014, a dit à la famille de Nasser qu’elle l’avait vu à la section 227 du Service de renseignement militaire, à Damas.

C'est la seule information dont dispose sa famille, qui, malgré plusieurs demandes officielles, n’a rien pu apprendre des autorités syriennes. Son épouse, Fariza, a déclaré à Amnesty International avoir entendu tellement de rumeurs à propos de son mari qu’elle ne savait plus quoi croire. On ignore toujours les raisons exactes de l’arrestation et de la disparition forcée de Nasser. Des membres de sa famille pensent qu’il a peut-être été arrêté à cause de sa participation aux manifestations au début de la crise. Son épouse a expliqué : « Nous ne pensions pas que Nasser courait un risque quelconque d’être arrêté. Il avait participé à quelques manifestations pacifiques mais, quand il a été arrêté, elles étaient terminées depuis longtemps. Et il faisait bien son travail [au ministère de l’Information], alors nous pensions que ça le protégerait. » Selon celle-ci, Nasser est un poète et un écrivain de talent et un bon père. Elle a déclaré à Amnesty International :

Nasser était quelqu’un de très apprécié, même des gens qui n’étaient pas toujours d’accord avec lui […] Moi, c’était mon meilleur ami. Il était mon mari, mais surtout mon meilleur ami […] La douleur causée par son absence est indescriptible. Mais nous devons continuer, parce que c’est ce qu’il voudrait.