MOHAMMED ISSAM ZAGHLOUL

MOHAMMED ISSAM ZAGHLOUL

Profession
AVOCAT
Disparu·e depuis
08/23/2011
Vu·e pour la dernière fois
il a été transféré dans un centre du Service de renseignement de l'armée de l’air à Damas

Mohammed Issam Zaghloul est un avocat et défenseur des droits humains du quartier d’Al Midan, à Damas. Il a été arrêté une première fois le 23 août 2011 après avoir mené une manifestation pacifique au barreau de Damas pour exiger la libération de tous les prisonniers détenus arbitrairement en Syrie.

Ses biens
LE CHAPELET

Mohammed Issam Zaghloul est un avocat et défenseur des droits humains du quartier d’Al Midan, à Damas. Il a été arrêté une première fois le 23 août 2011 après avoir mené une manifestation pacifique au barreau de Damas pour exiger la libération de tous les prisonniers détenus arbitrairement en Syrie. Pour être libéré, il a dû signer un engagement à ne plus jamais participer à une manifestation ni « monter la population contre le gouvernement ». Le 10 octobre 2012, il a été enlevé par un groupe d’hommes ayant, semble-t-il, des liens avec le gouvernement alors qu’il rentrait de son travail en voiture, sur la voie rapide de Mezzé, à Damas. Après son enlèvement, il a pu contacter sa femme, Maiss, pour l’informer de ce qui lui était arrivé. Quand sa famille a refusé de payer la rançon demandée, il a été transféré dans un centre du Service de renseignement de l'armée de l’air à Damas. Sa présence là-bas a été confirmée par plusieurs détenus qui avaient été libérés. Depuis, sa famille a mené des recherches officielles et non officielles pour tenter de découvrir où il se trouvait, mais aucune n’a abouti.

Mohammed a laissé un chapelet.

La séquence sonore est une interview de l’épouse de Mohammed lue par un narrateur.

Récit complet

Mohammed Issam Zaghloul est un avocat et défenseur des droits humains du quartier d’Al Midan, à Damas. Il a été arrêté une première fois le 23 août 2011 après avoir mené une manifestation pacifique au barreau de Damas pour exiger la libération de tous les prisonniers détenus arbitrairement en Syrie. Pour être libéré, il a dû signer un engagement à ne plus jamais participer à une manifestation ni « monter la population contre le gouvernement ». Le 10 octobre 2012, il a été enlevé par un groupe d’hommes ayant, semble-t-il, des liens avec le gouvernement alors qu’il rentrait de son travail en voiture, sur la voie rapide de Mezzé, à Damas. Après son enlèvement, il a pu contacter sa femme, Maiss, pour l’informer de ce qui lui était arrivé.

Quand sa famille a refusé de payer la rançon demandée, il a été transféré dans un centre du Service de renseignement de l'armée de l’air à Damas. Sa présence là-bas a été confirmée par plusieurs détenus qui avaient été libérés. Depuis, sa famille a mené des recherches officielles et non officielles pour tenter de découvrir où il se trouvait, mais aucune n’a abouti. Maiss a déclaré à Amnesty International : « J’avais envie d’aller voir directement là-bas [au centre de détention], mais j’ai eu peur d’être arrêtée. » Les dernières nouvelles reçues par la famille de Mohammed datent du 2 février 2014 : on lui a alors dit qu’il avait été déféré à un tribunal militaire d’exception à Damas.

 

Depuis, ses proches n’ont pu obtenir aucune information. Mohammed est marié et père de trois enfants, dont le plus jeune est né après son enlèvement. Son épouse a déclaré à propos de sa disparition forcée : « Je suis coincée au milieu du gué, sans pouvoir avancer ni reculer. Je ne peux pas me construire un avenir sans lui. Je suis désespérée, mais je ne peux pas abandonner. Je dois tenir pour les enfants. Être mère est la seule chose qui donne du sens à ma vie aujourd’hui. »

Je suis coincée au milieu du gué, sans pouvoir avancer ni reculer. Je ne peux pas me construire un avenir sans lui. Je suis désespérée, mais je ne peux pas abandonner. Je dois tenir pour les enfants. Être mère est la seule chose qui donne du sens à ma vie aujourd’hui.