YUSEF EIDO

YUSEF EIDO

Profession
travailleur humanitaire
Disparu·e depuis
12/26/2012
Vu·e pour la dernière fois
dans une section de la police politique à Damas

Yusef Eido est un travailleur humanitaire de 25 ans qui vivait dans le quartier d’Al Khalidiya, à Alep. Lors de son arrestation, il travaillait avec une organisation humanitaire locale à la coordination de la livraison de colis alimentaires aux habitants de son quartier.

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Yusef Eido  est un travailleur humanitaire de 25 ans qui vivait dans le quartier d’Al Khalidiya, à Alep. Lors de son arrestation, il travaillait avec une organisation humanitaire locale à la coordination de la livraison de colis alimentaires aux habitants de son quartier. Un mois avant son arrestation, il avait été blessé à l’œil par un tireur isolé sur le marché local et on lui avait dit qu’il lui faudrait se rendre en Allemagne pour se faire opérer. Le 26 décembre 2012, il s’est présenté au bureau des autorités locales pour demander un visa et il n’est jamais revenu.

Yusef a laissé une écharpe.

 

La séquence sonore est une interview du frère de Yusef, Saeed Eido, lue par un narrateur.

Récit complet

Yusef Eido est un travailleur humanitaire de 25 ans qui vivait dans le quartier d’Al Khalidiya, à Alep. Lors de son arrestation, il travaillait avec une organisation humanitaire locale à la coordination de la livraison de colis alimentaires aux habitants de son quartier. Un mois avant son arrestation, il avait été blessé à l’œil par un tireur isolé sur le marché local et on lui avait dit qu’il lui faudrait se rendre en Allemagne pour se faire opérer. Le 26 décembre 2012, il s’est présenté au bureau des autorités locales pour demander un visa et il n’est jamais revenu. Un proche a déclaré à Amnesty International :

 

« Comme, après son appel, il ne revenait toujours pas à la maison, nous avons immédiatement pensé qu’il lui était arrivé quelque chose. Nous avons fait le tour de toutes les unités des prisons, de tous les bureaux de la police, de tous les points de contrôle, pour savoir. Ils nous ont tous répondu la même chose : ‘‘Il n’est pas chez nous.’’ [...] Par la suite, nous avons appris par un détenu qui avait été libéré que Yusef se trouvait dans une section de la police politique à Damas. Alors nous sommes allés chez le juge pour lui soumettre les documents sur son cas. Quand nous nous sommes présentés à l’accueil, il nous a tout simplement renvoyé les papiers à la figure. »

 

Fin 2014, la mère de Yusef s’est rendue à Damas pour chercher son fils. Un fonctionnaire lui a dit qu’il était détenu à la section 215 du Service de renseignement militaire et qu’il serait prochainement transféré à la prison d’Adra. Quand elle y est retournée plusieurs jours après, elle a appris que le fonctionnaire avec lequel elle avait parlé ne travaillait plus là. Son remplaçant a nié que Yusef soit en détention. Depuis, sa famille a appris par un détenu libéré que Yusef était toujours à la section 215 et qu’il avait été torturé. Toutefois, il est difficile de savoir si cette information est fiable.